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Mini-tempête à la Nasa, le chef des vols habités remplacé

Le patron de l'agence spatiale américaine a annoncé mercredi le remplacement soudain du responsable des vols spatiaux habités, alors que la Nasa peine à accélérer son programme Artemis de retour sur la Lune pour 2024, la date ordonnée par le gouvernement de Donald Trump.

Jim Bridenstine, administrateur de la Nasa, a envoyé un email aux salariés de l'agence leur annonçant que Bill Gerstenmaier, une figure de l'agence où il était entré en 1977, était démis de ses fonctions et deviendrait conseiller spécial du numéro deux de l'agence. Il sera remplacé dans l'intérim par Ken Bowersox, son numéro deux.

En mars dernier, le vice-président américain, Mike Pence, a demandé à la Nasa de renvoyer des astronautes, dont la première femme, sur la Lune en 2024, au lieu de 2028 comme initialement prévu, ce qui a plongé l'agence spatiale dans une frénésie d'activité, la forçant à accélérer ses appels d'offres et à tenter de raccourcir ses délais habituels de développement et de tests.

"Afin de réaliser ce défi, j'ai décidé de procéder à un changement de responsables au sein du directorat pour l'exploration humaine et les opérations", a écrit Jim Bridenstine dans son email, diffusé en premier par le Washington Post.

Le chantier du retour sur la Lune est engagé depuis des années mais la construction de la grande fusée Space Launch System, ou SLS, par le groupe Boeing, a pris du retard. SLS ne sera pas prête pour effectuer son premier vol d'essai non habité en juin 2020. 

D'autres éléments-clés, comme le véhicule d'alunissage, n'en sont qu'à un stade embryonnaire de la conception.

Dans son discours en mars, Mike Pence n'avait pas caché l'agacement du gouvernement face à l'inertie de la Nasa.

"Nous allons demander à la Nasa non seulement de changer de politique, mais d'adopter un nouvel état d'esprit", avait déclaré le vice-président. "La Nasa doit se transformer pour devenir une organisation plus légère, plus agile et qui rend plus de comptes. Si la Nasa n'est pas capable d'envoyer des astronautes américains sur la Lune d'ici cinq ans, nous devons changer l'organisation, pas la mission".

"Message parfaitement reçu", avait alors répondu Jim Bridenstine.

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